Tirer Avantage des Temps de Battement et Etre Plus Productive
Avez-vous déjà observé les gens autour de vous dans les transports en commun ?
Qu’importe où vous dirigez votre regard, vous verrez quelqu’un entrain de lire le journal, écouter son mp3, faire des mots croisés, ou jouer sur son téléphone ; presque tout le monde fait quelque chose !
Nous nous plaignons du manque de Baraka (bénédiction) dans nos heures, de nos plannings surchargés, des obligations familiales et de bien d’autres choses lorsqu’il s’agit de justifier notre improductivité.
Et pourtant, quand nous mettons bout à bout l’ensemble de nos temps de battement dans la journée (c’est-à-dire ces moments libres entre deux activités), cela prend une bonne partie de notre journée !
Pensez à tout ce temps passé assis dans le train, à marcher jusqu’à l’arrêt de bus, à patienter entre chaque cours, à attendre que l’eau bouille, etc.
Prenons exemple sur les comportements de nos prédécesseurs :
Al-Hasan Al-Basri a dit :
« J’ai rencontré des personnes qui étaient plus avares de leur temps que de leur argent ! »
Quand AlKhatib al-Baghdaadi marchait dans la rue, il emportait toujours avec lui un livre qu’il lisait.
Ibn Al-Qayyim a dit :
« Je connais quelqu’un qui, lorsqu’il tombait malade, plaçait un livre près de sa tête. Lorsqu’il reprenait conscience et sortait de son état fiévreux, il prenait le livre pour le lire. Mais lorsqu’il se sentait à nouveau perdre conscience, il le remettait de côté. »
Un jour, Salim al-Raazi rentra chez lui et dit :
« J’ai récité un chapitre entier du Coran sur le chemin. »
Cher lecteur, maintenant c’est à votre tour.
Commencez par repérer les moments de battement dans votre emploi du temps quotidien. Vous pouvez par exemple vous dire :
« Je marche 20 minutes pour aller travailler. C’est un moment pendant lequel je suis frais et alerte, alors j’utiliserai ce temps pour écouter une conférence. J’ai aussi une pause déjeuner de 30 minutes donc je mangerai en 10 minutes et pendant les 20 minutes restantes je lirai un livre. A la fin de ma journée de travail, en général je suis fatigué et j’ai très mal à la tête, j’écouterai désormais un peu de Coran, ce qui m’apaisera le temps de rentrer à la maison. »
Nous devrions essayer de faire en sorte que chacun de nos souffles soit un investissement.
Ces moments de battement nous seront bénéfiques dans cette vie (dounia) et dans l’au-delà (Akhirah) si nous les utilisons avec sagesse dans des actes d’adoration et des activités productives.
Et même si la situation n’est pas propice à lire, écouter ou mémoriser quoique ce soit, nous pouvons toujours capitaliser pour l’Akhira avec l’esprit et la langue en glorifiant Allah (Soubhanahou wa Ta’ala). Qu’est-ce qui nous empêche de dire :
Subhan Allah walhamdulillah, la ilaha il Allah, wAllahu Akbar.
N’allons-nous pas regretter chaque instant de cette vie (dounia) que nous n’aurons pas utilisé à bon escient ? Ne regretterons-nous pas chaque instant où nous n’aurons pas évoqué le souvenir d’Allah (Soubhanahou wa Ta’ala) ?
- Ali Hammuda